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The Tiger's Mouth Blog: Notes sur l’anatomie et la physiologie : Apprendre avec la main et le coude

Article # 22

Article original en anglais publié le 8 octobre 2010

Traduction française, révisée et approuvée le 2 septembre 2011

Les arts internes de santé Tai Chi TaoïsteMC enseignent une nouvelle façon de se mouvoir à tous ceux qui entreprennent son étude. Parce qu’elle met l’accent sur tous les aspects de l’équilibre, la pratique des 108 mouvements de l’enchaînement nous donne, avec le temps, un nouveau sentiment de confort et d’aisance. Tout se passe comme si notre corps apprenait à se mouvoir avec l’aisance d’un poisson ou d’une grenouille dans l’eau, c’est-à-dire d’une façon totalement coordonnée.

Pour que chacun fasse l’expérience de cette nouvelle façon de se mouvoir dans le monde qui l’entoure, les instructions mettent souvent l’accent sur les mouvements des membres supérieurs. On nous demande, par exemple, d’ouvrir la Bouche du tigre, de faire tourner les poignets, d’envoyer les mains vers l’avant ou de baisser les coudes. Comment ces simples mouvements peuvent-ils améliorer l’équilibre dans toute la structure corporelle? Comment la structure des membres supérieurs peut-elle avoir un impact si important sur tout le reste du corps?

Pour répondre à ces questions, nous allons d’abord examiner ce qu’on appelle l’ensemble coude/avant-bras et ensuite, les lignes d’attache qui relient les membres supérieurs au tronc, au bassin et aux membres inférieurs.

D’entrée de jeu, il est préférable de se familiariser avec un petit nombre de termes d’anatomie utilisés pour décrire le corps et ses mouvements.

La position anatomique employée en médecine occidentale est illustrée ci-dessous :

Figure 1 Position anatomique standard utilisée en médecine occidentale. Biel, page 29.

Les parties près de la tête sont qualifiées de supérieures ou crâniennes et celles près des pieds, d’inférieures ou caudales. Un élément postérieur est situé du côté du dos et un élément antérieur, du côté du ventre.

Figure 2 Vue latérale de la poitrine et de la colonne. Biel, page 31.

Un élément qualifié de distal est situé à quelque distance du tronc et un élément dit proximal est plus proche de celui-ci. Le qualificatif latéral désigne une partie éloignée de la ligne centrale du corps et médial, une partie plus proche de cette ligne.

Figure 3 Vue avant des jambes et des pieds. Biel, page 32.

Si quelqu’un se tient debout dans la position anatomique, on peut imaginer trois plans principaux passant à travers le corps : le plan sagittal, qui divise le corps en deux moitiés, la gauche et la droite; le plan frontal, qui divise le corps en deux parties, l’avant et l’arrière, et le plan horizontal, qui sépare le corps en deux sections, la section supérieure et la section inférieure. On fait référence à ces plans pour décrire les mouvements du corps, qui se font dans un ou plusieurs de ces plans.

Figure 4 Les trois principaux plans du corps d’une personne en position anatomique. Neumann, page 5.

De plus, l’extension est un mouvement qui redresse ou ouvre une articulation; en position anatomique, la plupart des articulations sont ouvertes. Par contre, la flexion est un mouvement qui fléchit une articulation en rapprochant les os qui la forment. En position fœtale, la plupart des articulations sont fléchies. La flexion et l’extension se font dans le plan sagittal.

L’abduction éloigne un membre de la ligne centrale du corps, alors que l’adduction le porte vers le milieu. Les deux se font dans le plan frontal. Ces termes ne sont utilisés que pour les membres.

Une rotation interne (médiale) rapproche un membre de la ligne du milieu, alors qu’une rotation externe (latérale) l’éloigne du centre. Ces mouvements se font dans le plan horizontal. Par exemple, pendant l’étape arrière du toryu au cours de l’ouverture des mains en douceur, le haut des bras (l’humérus) pivote vers l’extérieur en s’éloignant de la ligne du milieu, alors que les coudes restent pointés vers le bas.

Figure 6 Vue arrière du squelette mettant en évidence le squelette appendiculaire. Biel, page 41.

Enfin, il faut savoir que les membres supérieurs font partie du squelette appendiculaire, qui est composé des bras et des jambes, de la ceinture scapulaire (les omoplates et les clavicules) et du bassin (les os de la hanche).

L’autre élément majeur de notre système squelettique est le squelette axial, situé au centre et constitué du crâne, de la colonne, du sacrum, des côtes et du sternum. Dans un prochain article, nous examinerons les liens qui unissent les membres supérieurs au reste du corps, ainsi que leur entrelacement complexe.

Figure 7 Vue avant du squelette, qui met en évidence le squelette axial. Biel, page 40.

1. Trail Guide to the Body, How to locate muscles, bones and more, 3e édition, 2005, Andrew R. Biel, Books of Discovery, ISBN: 0-9658534-5-4

2. Kinesiology of the Musculoskeletal System, Foundations for Rehabilitation, 2e édition, 2010, Donald A. Neumann, Mosby Elsevier, ISBN 978-0-323-03989-5

Bruce McFarlane, MD

© Société de tai chi taoïste du Canada, 2010

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